24 avril 2011 - Dimanche de la Résurrection – A
Ce matin-là…
Ce matin-là, le jour se levait à peine, quelques femmes s’en allaient furtivement à travers la campagne endormie vers un tombeau où elles pensaient embaumer leur bien-aimé… Mais voilà que la tombe est ouverte, le bien-aimé a disparu ! Un éclair les traverse : il est ailleurs ! Il est là où tout a commencé : la Galilée des nations, là où la vie, multicolore, grouillait, loin du temple, devenu inutile, dont le voile avait été déchiré ! Il est parmi les vivants, il n’est plus dans la pierre !
C’est la course folle à travers la ville qui s’éveille… Elles retrouvent les compagnons enfermés dans leur peur…
Ils scrutent les écritures… Mais oui ! Tout s’éclaire !
C’était écrit !
La Promesse est accomplie !
C’est lui, le Vivant ! Le Fils de Dieu !
L’amour l’a reconnu ! Avec lui, la vie va désormais vers la vie ! Fraîcheur des commencements…
Aujourd’hui, le jour se lève à peine sur un monde endolori, l’ombre plane encore sur nos déserts…, Est-il ailleurs ?
Scrutons l’Ecriture… Mais non ! Il est parmi nous, toujours vivant ! Il n’est pas ailleurs ! Il nous invite à renaître avec lui, à ressusciter avec lui !
A mettre au monde une humanité nouvelle, libérée de ses peurs et de ses angoisses, réconciliée avec la vie !
Sa résurrection n’est pas un miracle insolite, elle ne nous projette pas dans un autre monde !
Elle nous invite à nous lever chaque jour, pour construire un monde autre, toujours neuf, arraché à l’inertie, à toutes les forces de mort qui le traversent et nous traversent, et qui nous font parfois douter des forces de l’Esprit….
Joyeuses Pâques !
André SPANG
FOI ET LUMIERE
Dimanche 1er mai « Foi et Lumière » fête ses 30 ans. Messe d’action de grâce à Notre Dame à 10h30 suivie
du verre de l’amitié à 11h30 salle Notre Dame.
Béatification de Jean-Paul II
Les célébrations auront lieu du 30 avril au 2 mai, à Rome : Samedi 30 avril : veillée de prière (20h30 à 22h30) au Circo Massimo.
Dimanche 1er mai, dimanche de la Miséricorde divine : messe de béatification à 10 h, Place Saint-Pierre, présidée par le pape Benoît XVI.
Après la cérémonie, la dépouille du nouveau bienheureux sera accessible à la vénération des fidèles, devant l’autel de la Confession.
Lundi 2 mai : messe d’action de grâces à 10h30, Place St-Pierre, par le Cardinal Bertone Secrétaire d’Etat. L’installation de la dépouille dans la chapelle St-Sébastien de la Basilique vaticane ne sera pas publique.
PELERINAGE à LUXEMBOURG
à Notre-Dame Consolatrice des Affligés, lundi 16 mai 2011
Thème : "Reste avec nous Seigneur - pour une Eglise d'accueil et d'écoute" - Prédicateur : Chanoine Hamus
Inscriptions : Mme LEMMER 03.82.88.14.77
En 2011, 341 adultes seront baptisés durant la nuit de Pâques à Paris. Il faut ajouter à ce nombre, 115 adolescents. On les appelle les “catéchumènes”*, pourquoi en font-ils la demande ?
Lire la Parole d’Église « Le catéchuménat : un phénomène en croissance » parue dans Paris Notre-Dame.
Aujourd’hui à Paris, des adultes entendent l’appel du Christ et s’adressent à église pour demander le baptême. Cet appel est un signe et un questionnement pour les catholiques et pour le monde en général, face à l’apparente désaffection de la croyance et de la pratique religieuse. En effet « le nombre croissant d’adultes qui se présentent au baptême ou qui demandent à être confirmés ou à communier pour la première fois ne montre pas seulement la vitalité de nos communautés, mais manifeste surtout la puissance du Christ à attirer à lui. C’est ce dont témoignent ces candidats au baptême. »
Il s’agit d’un signe d’autant plus fort que ces catéchumènes proviennent d’origines, de conditions, de croyances ou de religions très variées. Ils sont la manifestation de l’universalité du message évangélique : le Christ appelle tout le monde à le suivre, par delà les différences, les barrières et les préjugés. Lire l’article « Qui sont les catéchumènes ? »
Certaines de ces personnes prennent d’ailleurs un risque en voulant se faire baptiser, leur communauté d’origine n’acceptant pas forcément une telle démarche : « certains d’entre eux, parce qu’ils se sont reconnus appelés par Jésus-Christ, parce qu’ils ont choisi d’être chrétiens, sont en grand danger. Ils risquent de tout perdre, ils espèrent tout gagner. » [2] Ils nous montrent ainsi « jusqu’où doit aller notre foi ». [3]
Répondre à l’appel du Christ, et intégrer la communauté chrétienne, en devenir membre à part entière : voilà ce que souhaitent avant tout les personnes qui demandent le baptême. Lire le témoignage d’Isabelle, lors de son baptême. La communauté a donc un rôle crucial à jouer, pour accueillir, soutenir et s’ouvrir à l’autre, au nouveau venu, à celui qui demande.
L’adulte qui vient d’être baptisé, appelé néophyte, a encore besoin des autres dans la suite de sa vie chrétienne : « L’avenir de la vie chrétienne du néophyte, notamment la nouveauté de la pratique dominicale, se joue en partie dans ces liens tissés avec l’assemblée dominicale. C’est donc bien toute la communauté chrétienne qui se doit d’accompagner les catéchumènes. Elle en est même le premier bénéficiaire. Pour l’ensemble des baptisés, c’est une chance que d’accueillir en son sein ces adultes : leur présence manifeste la nouveauté radicale de la vie baptismale. »
Les catholiques ne peuvent donc rester indifférents à ces hommes et ces femmes qui ont soif de Dieu et cherchent le bonheur de la rencontre avec le Christ. Les baptisés ont un rôle dans le cheminement vers la foi : par leur exemple, la manifestation de leur joie de baptisés, leurs attitudes de charité et de générosité, ils peuvent inciter une personne en questionnement à franchir le seuil de l’Eglise. Les exemples sont nombreux de catéchumènes qui ont été inspirés par des catholiques de leur entourage familial, professionnel ou amical. Lire le témoignage de Louis, qui explique l’influence qu’a eu son entourage.
Ceux qui connaissent des catéchumènes sont frappés par la soif spirituelle de ces personnes, soif ancrée au plus profond d’eux-mêmes, et qui les guide de façon merveilleuse dans leur parcours. A leur contact, les catholiques redécouvrent avec enthousiasme leur foi et le sens de leur baptême. Pour beaucoup de ceux qui accompagnent la préparation au baptême, ce temps est propice pour les faire progresser dans leur foi. Lire le témoignage d’accompagnateurs de catéchumènes.
Les catéchumènes sont porteurs d’un message : « Ils nous disent que nous aussi nous avons à nous convertir ; leur Carême devient notre Carême ».
Isabelle a été baptisée à Pâques 2005.
« L’entrée en Église est superbe, quand on est accueilli par la communauté chrétienne… J’ai trouvé cela très émouvant parce que les gens étaient là, c’était des habitués de la paroisse. Il y a une cinquantaine d’habitués qui sont là et qui m’ont accueillie chaleureusement, qui m’ont prise en photos. Je me suis dit : « Chapeau ! » Parce que ce n’est pas évident pour des gens qui sont là depuis des années, qui pratiquent, qui sont dans leurs habitudes, de se laisser bouleverser, bousculer.
Ce sont des gens très ouverts qui sont venus me poser des questions, qui sont venus me féliciter. C’est un témoignage de leur part et j’étais rassurée dans mon choix, même si je n’avais pas besoin de l’être. »
Témoignage publié dans la revue "Chercheurs de Dieu" n°157, mars 2006.
« Après une rencontre, j’éprouve une grande joie, fruit de l’Esprit Saint. Je suis témoin d’un chemin de grâce dans la personne, de l’union d’amour entre elle et le Christ. »
Dominique Frain, accompagnateur à Notre-Dame de Clignancourt (18e)
« Je suis autant converti que les catéchumènes que j’accompagne. Moi qui suis scientifique, ils m’aident à voir que la foi n’est pas que rationnelle. »
René Pavie, accompagnateur à Sainte-Marie des Batignolles (17e)
« Un catéchumène est un homme nouveau qui régénère notre engagement de baptisés. Nous faisons mémoire de notre propre histoire. »
Claude et Jean Poyet, accompagnateurs à Saint-Eustache (1er) Témoignages publiés dans le journal Paris Notre-Dame n°1136 du 13 avril 2006.
Message pascal 2011 de Monseigneur Pierre RAFFIN
Premier-né de la nouvelle création, Jésus ressuscité réactualise le projet initial du Créateur
L’Année 2011 étant l’Année de la famille souhaitée par les Evêques de France, c’est aux familles que je voudrais adresser prioritairement ce message.
La toute première prédication des apôtres, au lendemain de la Pentecôte, est centrée sur la résurrection du Seigneur : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, nous tous, nous en sommes témoins » (Ac 2, 32). Ce sont ces paroles ou d’autres semblables qui touchent les cœurs et attirent à la communauté de nouveaux croyants. En même temps, la Bonne Nouvelle de la Résurrection éclaire la foi d’Israël d’une lumière nouvelle.
Jésus est considéré comme le premier-né de la nouvelle création, celui qui réactualise le projet initial du Créateur sur l’humanité, par exemple la différence sexuelle entre l’homme et la femme, fondement de leur union dans un mariage indissoluble.
La proposition par l’Eglise du mariage indissoluble comme un chemin de vie et de bonheur n’est pas le fruit de l’invention des croyants ; elle est dans la nature même de la personne humaine, telle que l’a voulue le Créateur. « Ce mystère est de grande portée, commentera plus tard l’apôtre Paul, je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise » (Ep 5, 32).
Cette Bonne Nouvelle nous est redite avec l’annonce du Mystère pascal. Comme le Christ a donné inconditionnellement sa vie pour l’humanité rassemblée en son Eglise, ainsi les époux sont appelés à se donner sans retour dans un amour mutuel. Cette Bonne Nouvelle s’adresse évidemment en priorité aux familles, aux familles que la grâce du Ressuscité a heureusement gardées fidèles comme à celles qui sont en situation d’échec.
Aux premières, je dis : vivez humblement dans l’action de grâce le don de Dieu. Ne jugez pas les familles malheureusement en situation d’échec. Soyez pour vos enfants l’Eglise domestique dont a parlé Vatican II (cf. Lumen Gentium, n°11), dans laquelle les parents sont pour les enfants, par la parole et par l’exemple, les premiers messagers de la foi.
Aux autres, je dis : Vous êtes toujours aimées de Dieu, vous êtes toujours aimées de l’Eglise. Même s’il ne nous appartient pas de modifier l’héritage reçu du Christ, nous pouvons encore marcher ensemble et ouvrir avec vous des chemins d’espérance.
Nous savons tous que le projet biblique sur la sexualité, le mariage et la famille est aujourd’hui l’objet d’une contestation quasi mondiale (cf. la théorie du genre). Cela fragilise les chrétiens, y compris les plus solides. Pour autant, nous n’allons pas passer notre temps à polémiquer, ni à nous lamenter sur le peu d’aide que nous recevons de la législation pour promouvoir nos valeurs. Les premiers chrétiens ont changé les lois de l’Etat par leur manière de vivre. Pourquoi ne le ferions-nous pas encore aujourd’hui ?
C’est par le témoignage et le dialogue que nous luttons le plus efficacement contre les atteintes à nos valeurs et que nous annonçons l’amour inconditionnel de Dieu en Jésus Christ ressuscité. Soyons nous-mêmes et sachons rendre compte de nos convictions avec intelligence, en manifestant que ce chemin exigeant est pour nous source de bonheur et de paix.
Joyeuses fêtes pascales !
fr. Pierre RAFFIN, o.p., évêque de Metz
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Joyeuses Pâques, Christ est vivant, Il est ressuscité, Alléluia
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