Jésus monte à Jérusalem. Plus rien ne peut désormais l’arrêter… « Il marche en avant de ses disciples », il les entraîne à sa suite. La foule se presse sur le chemin pour louer Dieu et acclamer Jésus comme son Roi. N’aurait-il pas été possible de tout arrêter ? « Maître, arrête tes disciples », demandaient les pharisiens à Jésus. N’aurait-il pas été plus prudent d’arrêter cette foule qui acclame Jésus seulement à cause des miracles réalisés ?
Mais Jésus veut qu’on l’accompagne sur son chemin. Il n’attend pas d’avoir des disciples parfaits. Il veut les transformer à son contact. Il souhaite que la foule qui se rassemble autour de lui puisse vivre à ses côtés tout ce qui va se passer. Il sait qu’aucun discours ne remplacera le temps vécu avec lui.
C’est vrai, cette foule est versatile. Elle a du mal à se situer face à Jésus. Un jour, elle le soutient, et le lendemain elle le trahit… Mais on aurait tort de la critiquer ! Dans l’évangile de Luc, elle reste présente jusqu’au bout… jusqu’à la croix. Elle crie avec ses dirigeants : « crucifie-le », et pourtant « le peuple, en grande foule, le suit » malgré tout sur le chemin de sa passion. Et au pied de la croix, « tous les gens qui s’étaient rassemblés pour le spectacle, voyant ce qui était arrivé s’en retournaient en se frappant la poitrine ». L’amour de Dieu les bouscule, révèle leur péché et les invite à la foi.
Nous sommes les disciples d’aujourd’hui, les foules d’aujourd’hui qui ont encore du mal à accueillir Jésus pour ce qu’il est et à le connaître vraiment. Jésus veut nous faire vivre l’expérience de sa mort et de sa résurrection, l’expérience de Pâques. Demandons-lui de l’accompagner au long de la semaine sainte sur son chemin d’amour et de fidélité. C’est seulement à son contact, jour après jour, que nous pourrons devenir des disciples fidèles.
Jean-Christophe MEYER
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